Chamonix : le baptême
Réception de la Daupmo au terme d’une semaine à pied en Suisse.
Direction le Mont Blanc tout proche pour apprivoiser la bête, c’est à dire la cellule toute neuve qui a été installée sur le pick-up vert que la plupart d’entre vous connaissent déjà.
On se gare, derniers rayons de soleil sur le toit de l’Europe, au centre de la photo.
Trois jours garés face à l’Aiguille du Midi, mais aussi trois jours à se promener, avec une fameuse journée passée au sommet de l’aiguille. Spectacle garanti.
L’Aiguille du Midi c’est aussi un atelier d’écriture de cartes postales (le plus haut d’Europe ?). Affranchies et postées au village le lendemain.
Bref, pour ces trois premiers jours à bord, la météo nous gâte en conditions de test avec du chaud, du froid, de la pluie, tout. Même de la neige !
De quoi éprouver aération, chauffage, eau chaude, douche, réservoir d’eaux usées, panneau solaire, mais aussi habitabilité, rangements, couchages… Bref, trois jours d’expérience condensée, une chance.
Le dernier soir nous nous endormons bien au sec sous une pluie torrentielle après une journée très chaude et ensoleillée. Conformément aux prévisions, la température chute fortement pendant la nuit. Vers 5 heures du matin la pluie cesse. À 7 heures, dans un demi sommeil, nous sommes surpris par un bruit de grand vent qui se lève : en fait c’est le toit qui se referme lentement sur nous ! Heureusement sans mal, il y a de la place, on n’est pas écrasé. On pense d’abord que de l’eau de pluie a rempli les housses de planche sur le toit. Mais un coup d’œil dehors suffit à se rendre compte que le coupable est la neige qui tombe à gros flocons !
La bénédiction
Chamonix c’est enfin une anecdote comme on les aime, un truc unique. Dimanche, grand soleil. Alors que nous bricolons après le déjeuner, une personne vient tranquillement par le chemin forestier qui débouche là. L’homme, replet, un peu rougeaud, est en soutane : le curé de Chamonix en personne ! Certainement en promenade digestive. Guillaume s’en rend compte, descend du toit où il resserre la fixation des planches et dans un élan d’opportunisme et un grand sourire, après avoir présenté l’équipage et le projet : « Pouvez-vous bénir le véhicule ? ». Ce qui fût improvisé : « Seigneur bénissez ce véhicule, et surtout ses occupants, Amen ». Drôle d’idée ! Ben pourquoi pas, en fait, et sans rendez-vous ni cérémonial pour la Daupmo, un peu comme une chance accordée la veille du grand départ.